C' est donc une lampe à flamme éclairante, qui reprend tous les progrès apportés à la lampe à huile à partir de 1780, mais simplifiée par rapport à elle, grâce à la fluidité du pétrole et à son aptitude à monter par capillarité dans la mèche jusqu'à une dizaine de centimètres.
En Europe, les lampes à pétrole étaient à mèche cylindrique : il en existe de nombreux types, ayant chacun leur bec et leur verre bien définis :
le bec Kosmos, encore en usage de nos jours, est accompagné d'un verre à étranglement, qui étire la flamme en hauteur pour accroître l'efficacité lumineuse ;
le bec Matador, à disque horizontal, produit une flamme large : le verre comporte un renflement caractéristique permettant à la flamme de s'épanouir.L’ Amérique a surtout connu des lampes à mèche plate, simple ou double, et verre très renflé dit « piriforme » ou « viennois », telles qu'on peut les voir dans les westerns.
La lampe-tempête est une lampe à pétrole transportable, dont la flamme est protégée du vent.
Il en existe deux modèles, améliorés au cours du XXe siècle, à recyclage d' air :
le type ancien, à recirculation d' air chaud, aujourd'hui abandonné ;
le modèle actuel, à recirculation d' air froid, nettement plus efficace.Les deux modèles sont à mèche plate, avec un verre bombé, plus ou moins allongé ou piriforme.
La nouveauté de la lampe à pression (mise au point vers 1910) est l'utilisation du manchon à incandescence aux terres rares (cérium, thorium, puis yttrium), découvert en 1885 par le physicien autrichien Carl Auer von Welsbach. Ce manchon dispense une lumière considérable, inconnue jusqu'alors, et capable de rivaliser avec l' éclairage électrique. Il fut adopté d'emblée pour tous les réverbères à gaz et les phares maritimes, dans le monde entier.
Dans sa version portable, la lampe à manchon incandescent est composée d'un réservoir, muni d'une pompe pour pousser le pétrole vers le brûleur, protégé par un verre cylindrique.