plein air - puzzles en ligne
Une peinture « de plein air » est, le plus souvent, peinte « sur le motif » : une œuvre peinte à l'extérieur, dans la nature, devant le sujet (souvent un paysage) comme l'ont fait les pré-impressionnistes et les impressionnistes, avec leur matériel (châssis entoilé et chevalet). Tout peintre peut donc « peindre sur le motif » ou avoir l'attitude inverse : peindre dans l'atelier après avoir rapporté des croquis du sujet (ou des photographies) ou peindre d'après un modèle placé dans l'atelier (nature morte, nu) ; on parle cette fois de « peinture de chevalet » ou de « peinture d'atelier » (car des assistants peuvent y participer).
Le sujet et le modèle ne devront donc pas être confondus : le paysage peut être peint en atelier et une scène avec personnages peinte à l'extérieur.
L'aquarelliste, s'il veut saisir les bonnes couleurs, « les lumières » de son sujet naturel (paysage, coucher de soleil, mer...) utilise cette pratique.
Histoire
C’est dès le XVIIIe siècle que l’on commence réellement à parler de peinture « en plein air ». De nombreux artistes d’Europe se retrouvent à Rome et vont peindre en plein air. Pierre-Henri de Valenciennes (1750-1819) exécute des esquisses de paysage, à l’huile, à Rome et dans ses environs (œuvres exposées au musée du Louvre). Également théoricien et pédagogue, il écrit dès 1799 ses Conseils à un élève sur la peinture et particulièrement sur le genre du Paysage. Cette pratique de « peinture en plein air », se répand en France vers le milieu du XIXe siècle, avec certains membres de l'École de Barbizon, tel Charles-François Daubigny ou des peintres indépendants comme Eugène Boudin qui influencent, de manière considérable les futurs impressionnistes qui trouvent leur maître en la personne d'Édouard Manet.
Parmi les œuvres de peinture sur le motif les plus anciennes, citons celles d'Alexandre-François Desportes (1661-1743), esquisses peintes à l’huile sur papier.