Khanqah (cf. persan khaneh : maison °; en arabe : زاوية [zāwīya]) fut d'abord un lieu destiné à abriter les spécialistes et savants religieux (‘ulamâ’), une sorte d'équivalent des couvents chrétiens. Ces établissements ont été ensuite réservés aux soufis.
En Turquie, on parle de « tekke » ou « tekké » ou encore « tekkyie », et on rencontre fréquemment. Ce type de bâtiment est en fait en général part d'un complexe architectural qui comprend aussi une mosquée et un tombeau d'un saint. Le tekke peut alors servir de lieu de culte pour les derviches tourneurs, et comprendre des cellules dans lesquelles les derviches peuvent loger. Les tekke peuvent être considérés comme le pendant soufi de la madrassa, lieu d'enseignement d'un islam plus « orthodoxe ». La Tekke de Soliman II, à Damas, construite par l' architecte Sinan en 1560, est un parfait exemple de ce programme de bâtiments dans l' Empire ottoman, et une des plus belles réalisations architecturales de la Syrie.